Iran soulèvement

DOSSIER : Élection présidentielle iranienne : déchirure électorale ou déchirure nationale ?

Par Gérard Vespierre

Ce travail, à la veille de l’élection présidentielle, a deux ambitions. La première, est de présenter avant toute chose une analyse de faits, de chiffres, de déclarations. La deuxième, est d’appréhender ces éléments depuis l’intérieur du pays. On limite en effet, trop souvent, les commentaires sur le régime iranien, aux négociations sur le nucléaire, à son action extérieure en Irak, au Liban, ou à son opposition à l’existence d’Israël.
Une élection présidentielle représente l’occasion de faire un bilan national, c’est-à-dire, intérieur. C’est ce à quoi ce dossier est consacré, s’appuyant le plus possible sur des faits et textes issus de sources iraniennes.

Introduction

Cette élection présidentielle présente des caractéristiques très particulières.

Hassan Rohani, président sortant, représentait une tendance moins radicale que celle du guide suprême, même s’ils sont conjointement responsables de toutes les décisions gouvernementales. Ebrahim Raïssi, son plus que probable successeur, s’est par contre positionné comme un radical, dès les premières heures de la révolution de 1979.

Il y aura donc le 18 Juin au soir, à Téhéran…