Les deux visages de Donald Trump
La trajectoire et la personnalité du 47ᵉ président des États-Unis ne laissent personne indifférent. Il se dégage deux visages, opposés, réunis par un point commun : l’énergie.
La trajectoire et la personnalité du 47ᵉ président des États-Unis ne laissent personne indifférent. Il se dégage deux visages, opposés, réunis par un point commun : l’énergie.
Après plus de de 12 ans de guerre, et finalement la chute de la famille Assad, la Syrie doit se reconstruire, matériellement, économiquement, politiquement, en incluant le retour potentiel de plusieurs millions de réfugiés. Le président (de transition) Ahmed al-Charaa, afin d'avancer sur tous ces fronts, avec un pays en grande difficulté économique, a besoin de réunir autour de lui le maximum de pays partenaires. Il a donc commencé à recevoir l'Émir du Qatar, fin janvier, et à se déplacer, en février, successivement en Arabie Saoudite (où il est né...) puis en Turquie. La pesante présence turque à ses frontières, nécessite un contrepoids diplomatique.... saoudien. La France organise le 13 février une conférence internationale sur la Syrie. MBS devrait y être présent, Emmanuel Macron vient de s'entretenir avec le président Syrien, téléphoniquement, et peut-être bientôt, directement à Paris....
Fidèle à sa stratégie de pression, et d'approches opposées, le nouveau président des Etats-Unis, entretien deux fers au feu concernant l'Iran, la recherche d'un nouvel accord nucléaire, et la menace de nouvelles sanctions. Mais, il pourrait y avoir une troisième voie....
L'intervention de Donald Trump le 4 février visant à recomposer totalement la bande de Gaza, vidée de ses habitants, à susciter un émoi, et une opposition mondiale. Le service de presse de la Maison Blanche et le Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères, ont été obligés d'adoucir les propos du président. Les Etats-Unis n'interviendront très probablement pas. Quelle stratégie derrière ces propos? Trois sont envisageables, créer une pression sur le Hamas, dans le cadre de la poursuite des négociations, inciter les pays du Golfe à intervenir financièrement, ou fabriquer de toute pièce un élément de négociation avec l'Arabie Saoudite. La poursuite des négociations avec Riyad, dans le cadre de l'extension des accords d'Abraham, sera une haute priorité de l'administration américaine, dans les mois à venir.
Donald Trump vient de reclasser le groupe Ansar Allah, structurant le mouvement Houthi au Yémen, comme organisation terroriste étrangère. Cette décision s'explique par leurs frappes de missiles contre les navires marchands, et militaires, en Mer Rouge, et sur le territoire israélien. Elle ouvre pour le nouveau président, 2 choix possibles, soit s'arrêter à cette mesure de rétorsion, soit l'utiliser comme point de départ d'une action militaire continue, et internationale, contre ce mouvement. Cette dernière option irait dans le sens souhaité par Israël. Netanyahou a menacé d'éliminer les dirigeants Houthis, comme ceux du Hamas et du Hezbollah. Un autre proxy de Téhéran est mis sous haute pression.
Depuis les accords de cessez-le-feu signés avec le Hamas et le Hezbollah, Israël se dirige vers un arrêt des combats contre ces deux mouvements. Mais plusieurs dizaines d’otages du Hamas restent à libérer, et des inquiétudes se font jour en Cisjordanie.
Publié sur La Tribune - Les conséquences, pour l’Iran, des changements survenus au Liban et en Syrie, sont impressionnantes. Une réunion tenue le 11 janvier, en France, d’anciens et futurs dirigeants occidentaux autour du renversement du régime iranien, complète ce panorama. L’année 2025 pourrait donc voir se poursuivre la recomposition du Moyen-Orient, impensable, il y a un an.
Dès son investiture, discours et signature de dizaines de décrets, lancent puissamment tous ses thèmes de campagne du contrôle de l'immigration, jusqu'aux questions énergétiques, en passant par les sujets sociétaux. Continuation de la communication volontariste, de la campagne du candidat.
Le document formel, engageant les deux pays, a été signé à Moscou le 17 janvier par leur président. L'alliance entre les 2 régimes a été scellée par le renversement du Shah, en 1979, et la prise en otage du personnel de l'ambassade américaine à Téhéran. Quel est donc le besoin d'un tel Partenariat formel, et surtout, 45 ans plus tard.
L'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, à Alger, mi-novembre, et son maintien en détention, met en lumière la réalité du fossé politique et stratégique qui sépare la France et l'Algérie. Dans son œuvre, il démystifie l'Algérie du FLN. Il se pose donc en vrai menace intellectuelle, politico-stratégique, pour un régime monolithique, très vieillissant, socialement très affaibli.