Ukraine : États-Unis et Europe vont-ils s’unir ?

Nombreuses ont été les voix pour critiquer ou souligner l’absence de l’Europe dans le processus de résolution de la guerre en Ukraine. L’Europe a été très active dans la guerre, elle l’est aussi dans le processus de paix. La Grande-Bretagne a pu jouer un rôle central dans cette coordination.

  • Avant et après la rencontre entre Trump et Poutine, appels téléphoniques et réunions vidéo ont été nombreux. La réunion de Washington réunissant Trump, Zelensky et les principaux leaders européens apporte une pierre supplémentaire à cette approche concertée. Le Canada et l’Australie font également partie du groupe des Volontaires. C’est le monde occidental qui est donc uni dans ce face-à-face avec la Russie.
  • La bataille des négociations autour des territoires sera clé et difficile. Certes, l’armée russe occupe, en plus de la Crimée, plus de 100 000 km² du territoire ukrainien. Il semble donc difficile de nier cette situation de fait. Mais c’est une toute autre question que de reconnaître, en droit, la souveraineté pleine et entière de la Russie sur ces mêmes territoires. La souveraineté russe sur la Crimée n’est reconnue que par 4 des 193 membres de l’ONU. Occupation n’est pas souveraineté.
  • Avec le recul, la réunion théâtrale du mois de février dans le Bureau ovale, où Zelensky a été humilié, pourrait prendre un autre contenu. Mascarade ou pas, elle a permis d’ouvrir rapidement les premières négociations avec la Russie, ravie de voir les États-Unis si proches d’eux. Mais cette proximité s’est transformée. Trump semble désormais se placer dans une position non pas de force, mais de puissance. Il est apparu dans un certain cadre militaire à Anchorage, et il est maintenant entouré de tous ses alliés.

En 200 jours, la situation a fortement évolué. Si la Russie n’accompagne pas cette démarche vers la paix, de nouvelles sanctions pétrolières viendront accélérer l’affaiblissement de son économie.

Intervention d’août 2025 sur France Info.