Poutine-Zelensky : Quel lieu de rencontre ?

La Russie ne refuse pas le processus pouvant mener à la paix, mais elle n’entend pas jouer un rôle moteur. Vladimir Poutine a autorisé en 2025 ses émissaires à rencontrer les émissaires américains puis ukrainiens pour aboutir à des échanges de prisonniers. Puis est venue la rencontre au sommet avec Donald Trump en Alaska. Maintenant se profile une première rencontre avec Zelensky, très attendue. Pendant tout ce temps, la Russie poursuit, toutes les nuits, ses bombardements sur les villes ukrainiennes.
  • Le lieu de cette rencontre russo-ukrainienne n’a pas d’importance. La priorité est qu’elle puisse avoir lieu le plus rapidement possible. Genève, Vienne, Rome ou une autre ville ne changeront pas le cœur des discussions : le contour des territoires sur lesquels la Russie exercera son administration et le statut de ces territoires, pour les deux parties et la communauté internationale.
  • De facto, l’armée russe exerce un contrôle sur plus de 100 000 km² en plus de la Crimée. Cette situation de fait ne peut être que reconnue par les autorités ukrainiennes. Mais la question fondamentale repose sur la souveraineté exercée sur ces territoires. La Russie a annexé la Crimée, mais seulement 11 des 193 pays de l’ONU reconnaissent sa souveraineté sur la presqu’île… La négociation et la rédaction des textes vont être particulièrement difficiles.
  • Afin d’augmenter la pression sur le gouvernement et la population ukrainienne dans cette phase de négociation, l’armée russe poursuit ses bombardements sur les villes ukrainiennes, donc sur la population civile. Ce ciblage et ces bombardements sont difficilement acceptables au moment où les négociations s’apprêtent à commencer au plus haut niveau entre les deux pays.

Intervention du 20 août 2025 sur France Info.