Conséquences politiques de la frappe israélienne au Qatar
La stratégie s’Israël d’éliminer les responsables du Hamas responsables de l’attaque du 7 octobre, a franchi un seuil inattendu.
L’intervention de son armée de l’air, frappant la capitale du Qatar, hisse au niveau d’intervention d’Etat, ce qui avait été jusqu’à présent des opérations « grises » des services secrets. Frapper le Qatar, acteur diplomatique des négociations avec le Hamas, élève encore le niveau des conséquences.
- Le format de cette opération, mettant en oeuvre des moyens d’Etat, l’armée, et la mort d’un citoyen qatari, en dommage co-latéral,ouvre pour le gouvernement israélien un nouveau front, qui n’est certes pas militaire, mais fortement diplomatique, non seulement le Qatat, mais avec tous les pays arabes. Une conférence spéciale, réunie en urgence, apportera une réponse collective régionale, géopolitique, à une action destinée à rester isolée…!
- Cette escalade diplomatique, au détriment du gouvernement israélien, intervient au moment où se finalisait les difficiles négociations avec le Hamas, impliquant une forte contribution américaine, pour libérer les otages israéliens. Cette libération ne pourra qu’être encore retardée….Le président américain a fait connaître son désaccord avec cette frappe à Doha. En plus, elle intervient au moment de la réunion de l’ONU sur le projet d’un Etat palestinien. Elle risque de renforcer la thèse à laquelle Israël s’oppose…..
- Les pays arabes vont s’exprimer d’une seule voix, l’allié américain prend ses distances, au moment où la France, la Grande-Bretagne, le Canada, et d’autres pays, rejoignent le projet de la création d’un Etat palestinien. Israël voit donc son isolement diplomatique s’agrandir . Son gouvernement avait-il envisagé toutes les conséquences de sa décision, et surtout la forme de cette opération ?
Intervention du 11 septembre pour i24NEWS