Ultime attente avant l’entrée dans Gaza

Pénétrer dans une zone de 360km² habitée par plus de 2 millions de civils, et abritant quelques dizaines de milliers d’hommes en armes, constitue une opération de très grande complexité.

Dans de telles circonstances, il est impossible pour Tsahal de dérouler un plan qu’il lui a fallu finaliser, en quelques jours , dans une situation de douloureuses surprises. S’y ajoute l’objectif de libérer 150 otages israéliens détenus dans des lieux à découvrir …

  • Les jours qui passent sont également utilisés par les démocraties occidentales pour établir indirectement des contacts avec le Hamas. Le but est d’essayer de faire libérer leurs propres otages. Tel est le sens des déplacements de Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, à Tel-Aviv, au Caire, et au Liban.
    S’ajoute le temps pour Washington de faire comprendre à Téhéran, que son allié au Liban, le Hezbollah, doit absolument se garder d’intervenir, sous peine de frappes lancées depuis les porte-avions américains présents en Méditerranée.
  • La présence de Téhéran dans ce conflit remonte au choix religieux et idéologique fait par l’ayatollah Khomeini avant même son arrivée au pouvoir en 1979. Depuis son lieu d’exil irakien il avait déclaré: »Israël est l’ennemi de l’Islam ». La création de l’unité Al-Qods (Jérusalem) à l’intérieur de l’organisation des Gardiens de la révolution, dès mai 1979, a matérialisé ce choix.
  • La contribution de l’Iran s’est concrétisée également par la fourniture d’armes et une assistance financière de 150 millions de dollars par an, selon de responsable actuel du Jihad Islamique….La sophistication de l’opération menée par le Hamas porte sans nul doute la marque des Gardiens de la révolution. Le conseiller pour la sécurité du Guide de la révolution iranienne a évoqué cette sanglante et spectaculaire pénétration en Israël comme une revanche vis-à-vis de l’élimination du général Soleimani, commandant la force Al-Qods, en janvier 2020, lors d’une visite à Bagdad: « Les Etats-Unis ont pensé que Soleimani était irremplaçable…. Nous l’avons remplacé … » L’accent n’est pas suffisamment mis sur la présence structurelle et historique du pouvoir de Téhéran dans tous les aspects du dossier israélo-palestinien.

Il est à espérer que les gouvernements occidentaux se décident enfin à aider réellement le peuple iranien à se défaire de ce pouvoir liberticide vis-à-vis de ses concitoyens, et briseur du processus de paix au Moyen-Orient.

Intervention du 15 octobre sur CNEWS.