Contribution française à un État palestinien

Comment reconnaître un État qui… n’existe pas ? N’assistons-nous pas à un abus de langage dans cette situation palestinienne ? La décision française n’est-elle pas plutôt un encouragement fort à la création d’un État ?

  • Reconnaître un État suppose que cet État existe, c’est-à-dire qu’il dispose de frontières internationalement reconnues, et qu’il repose sur des institutions et un gouvernement validés par ses citoyens, voire d’une monnaie propre. Le terme de reconnaissance s’applique parfaitement à tout État constitué, accédant à l’indépendance.
  • La question des frontières est fondamentale. Or, concernant un État palestinien, cet élément est pour le moment totalement indéfini. En dehors de la Cisjordanie, quid de la bande de Gaza ? Et de Jérusalem-Est comme capitale… ou bien Ramallah ? Il faudra du temps pour résoudre cette question. Et il faudra l’acceptation d’Israël.
  • La décision française apparaît comme un accélérateur pour avancer dans cette direction, afin d’essayer de résoudre près de 80 ans de conflit… Les pays du Proche et du Moyen-Orient le souhaitent. L’Arabie saoudite en fait un préalable pour rejoindre à son tour les Accords d’Abraham. La Grande-Bretagne vient de se prononcer à sa façon, le Canada annonce se joindre à cette démarche…

Avant la décision française, 148 pays membres de l’ONU avaient reconnu un « État palestinien », dont 12 pays de l’Union européenne. La France restera, en revanche, le premier pays membre à la fois du Conseil de sécurité de l’ONU et du G7 à avoir officiellement pris cette option !

Intervention du 25 juillet 2025 sur CNEWS