Corée du Nord – Russie, même combat…
La Corée du Nord est née en 1945 d’un « coup stratégique » de l’URSS/Russie. En déclarant la guerre au Japon, 24 heures après Hiroshima, l’URSS peut juridiquement participer à sa capitulation (!). Avec ses 19km de frontière commune, l’URSS se porte candidate pour désarmer la péninsule coréenne occupée par le Japon. Les États-Unis refusent de voir Moscou s’introduire dans toute la Corée. Elle est donc divisée Nord/Sud, La Corée du Nord, communiste, sous obédience russe est née.
- La rencontre Vladimir Poutine – Kim Jong Un, est avant tout une vaste démonstration médiatique à l’usage de l’occident. Elle donne encore plus d’importance à un ennemi des États-Unis, et braque les projecteurs sur un allié fidèle de la Russie, au moment où ils sont peu nombreux. Par ailleurs, le leader coréen est ravi d’être dans la lumière et de recevoir tant de considération de la part d’une grande puissance nucléaire. Le cadre de la nouvelle base spatiale russe fait oublier l’échec de la récente tentative d’alunissage.
- La Corée du nord, pays de 26 millions d’habitants et d’un PIB de 2.000 dollars par personne ne peut donner que ce qu’elle a….. Produire des munitions pour Moscou, très certainement, mais probablement pas au-delà, car elle ne dispose pas d’une infrastructure de production, en volume, de matériels militaires classiques. Elle consacre ses ressources limitées sur le balistique et le nucléaire. De la main d’œuvre nord-coréenne est depuis de nombreuses années dans les usines russes. Leur salaire est directement versé à Pyongyang. Leur nombre pourrait augmenter pour palier les pertes russes en main d’œuvre, liées à la guerre.
- L’apport d’une coopération d’approvisionnement entre Moscou et Pyongyang n’aura qu’un effet très limité sur le champ de bataille. Il faudra du temps pour la mettre en place. Or la situation militaire en Ukraine se joue maintenant. Plus d’obus, ne signifie pas plus de canons….ceux-ci sont une des cibles privilégiées des systèmes de frappe de précision, Himars et Caesar.
- La rencontre des deux dirigeants aura fait la une des médias, pendant quelques jours. C’est peu à l’approche du 600ème jour du conflit.
Intervention du 13 septembre 2023 sur Radio Judaïca.