Décès du président iranien : Nouvelle épreuve pour le régime
Le système politique iranien s’est entouré de beaucoup de précautions oratoires, avant de reconnaître la haute probabilité d’un accident mortel, puis sa réalité.
- L’hélicoptère ayant à son bord le président Raïssi, son ministre des affaires étrangères et 7 autres personnalités du régime s’est écrasé contre une montagne de la province de l’Azerbaïdjan oriental. Les mauvaises conditions météo, le grand âge (plus de 45 ans) de l’appareil (un Bell 212 d’origine américano-canadienne) et une éventuelle erreur humaine, résument les très probables causes de l’accident.
- Le régime iranien en moins de 24 heures a constitutionnellement remplacé le président et nommé un nouveau ministre des affaires étrangères. Un nouveau scrutin présidentiel, déjà fixé au 28 juin, va créer des vibrations profondes dans le système politique iranien. La soudaineté de l’événement va amplifier l’intensité des rivalités entre les factions du régime .La position de Raïssi comme successeur possible du guide suprême augmentera encore le niveau de l’enjeux.
- Cette disparition, après la mort de Mahsa Amini et la révolte de 2022, semble indiquer que « les dieux ne sont pas avec la République islamique »….A contrario, les oppositions vont y puiser des raisons d’espérer et de renforcer leurs réseaux. Les feux d’artifice tirés dans plusieurs villes et provinces illustrent l’intensité du rejet du régime,…. et de l’attente…..
En surface, le système politique iranien maintiendra son apparente stabilité et poursuivra sa répression. Mais sous la cendre, le feu de la révolte va continuer de s’étendre parmi les femmes iraniennes et dans toute la jeunesse. La CRISE ÉCONOMIQUE ET LA COLÈRE SOCIALE constituent les ingrédients fondamentaux de la révolte. Le taux d’abstention lors du scrutin du 28 juin illustrera le fossé entre le régime et son peuple….!
Intervention du 19 mai 2024 sur CNEWS.