Conférence à Science Po Paris

Après avoir retracé les circonstances de la naissance de l’OTAN en 1949, et les décisions françaises de 1966 et 2009 de quitter et réintégrer son commandement intégré, une deuxième partie a été consacrée à la définition des axes d’une possible défense européenne.

L’équipe dirigeante de l’association de SciencesPo Paris « Voies du Monde »

J’ai eu le plaisir le 14 novembre, de traiter ce sujet à la demande de l’association étudiante « Voies du Monde ».

Après avoir retracé les circonstances de la naissance de l’OTAN en 1949, et les décisions françaises de 1966 et 2009 de quitter et réintégrer son commandement intégré, une deuxième partie a été consacrée à la définition des axes d’une possible défense européenne.

  • Il est primordial de considérer « la guerre comme la continuation de la politique par d’autres moyens ». (Clausewitz) En conséquence l’esquisse d’une défense européenne impose le préalable incontournable d’une diplomatie européenne cadrée et unifiée…Une défense européenne débutant « par le haut » à travers une nécessaire harmonisation diplomatique préalable, semble pour le moment hors de portée.
  • Une autre approche, alternative et pragmatique « par la base » consiste à créer des projets industriels européens d’armement. C’est la voie qui est suivie avec les programmes, SCAF pour l’aviation de combat, et MGCS pour le char du futur, autour d’un axe franco-allemand. Cette stratégie offre un très grand nombre d’avantages : préservation des savoir-faire européens, important volume initial de fabrication, proposition d’équipement aux autres pays européens, et force à l’exportation.
  • Le domaine militaire va être impacté dans les prochaines années par l’arrivée concomitante de nouvelles technologies : armes à énergie dirigée (Laser….) missiles hypersoniques, munitions rodeuses… Des programmes industriels européens dans ces domaines spécifiques seront essentiels. Pour une défense européenne en construction, Ils représentent les armements de demain, L’industrie européenne de l’armement ne peut donc en être absente.

Le retour de conflit classique, de haute intensité, sur le continent européen, exige une accélération des processus d’intégration militaire dans l’Union Européenne. Une convergence volontariste des options politiques et industrielles sont les seules à pouvoir, à moyen terme, doter les pays européens des moyens dont ils auront impérativement besoin pour renforcer leur défense, et amorcer par ces « petits pas » la constitution d’une défense européenne.