Trump-Poutine : Dernière chance de paix ?

Même en affirmant avoir l’Occident comme adversaire, Vladimir Poutine est très satisfait de s’asseoir à côté de Trump. La Russie, sans avoir réussi à faire tomber le régime de Kiev, s’affiche comme puissance. La rencontre d’Alaska doit absolument apporter des résultats, tant pour Kiev que pour Moscou…

  • S’il ne faut pas attendre des résultats tangibles immédiats, la rencontre russo-américaine va permettre de disposer d’un cadre formel de protocole d’accord. Nous ne disposions toujours pas d’une telle base, six mois après l’arrivée du Président américain… Il avait promis le cessez-le-feu en 24 h…
  • Des voix s’élèvent pour regretter l’absence de Volodymyr Zelensky et de représentants européens. Si le nombre de négociateurs initiaux avait été plus élevé, la durée des débats se serait allongée d’autant. Le cessez-le-feu est souhaitable le plus rapidement possible pour les deux parties, avant l’hiver.
  • Les propositions « d’échange de territoire » qui se profilent seront vraisemblablement l’élément central d’un protocole d’accord. L’éventuel retour à l’Ukraine de la centrale nucléaire occupée de Zaporijjia pourrait, par exemple, permettre à Kiev de faire des concessions. Les diplomates auront alors à ciseler les mots reconnaissant la présence russe, sans définitivement concéder ces territoires à la Russie…

Le déroulé d’une telle négociation dans un territoire — l’Alaska — qui fut, il y a presque 160 ans, l’objet d’un échange monétisé entre la Russie et les États-Unis, n’est-il pas fortement symbolique… ?

Intervention sur FranceInfo du 10 août 2025