Ukraine: poussée russe et nouvelles armes françaises

Quand un pays de 145 millions d’habitants attaque un pays voisin, peuplé seulement de 42 millions, il dispose humainement et stratégiquement de l’avantage du nombre. Le système politique russe, très contraignant, est capable, en plus, de mobiliser de nouveaux soldats de façon agressive. L’armée russe est donc en position de poursuivre ses attaques sur une très longue période, sans chercher à minimiser ses pertes….

  • Avec un tel avantage du nombre, la Russie depuis le 24 Février 2022 n’a pu conquérir qu’environ 15% du territoire ukrainien. Elle était avant le conflit, déjà présente dans le Donbass, par ses milices, et avait pris le contrôle de la Crimée dès 2014. L’addition de ces territoires permet d’arriver au chiffre de 20% couramment cité.
  • Ces 45 mois de combats représentent donc un grignotage territorial qui se continue actuellement dans l’Oblast de Donetsk. L’offensive persistante vise à prendre le contrôle de la ville de Pokrovsk, noeud de communication dans l’Ouest de cet Oblast. Si cette poche devait finir par tomber, l’armée russe n’occuperait toujours pas la totalité de l’Oblast de Donetsk….!
  • La venue du président Zelensky à Paris, vise à conformer la fourniture d’armements à la fois à court terme (bombes, missiles, drones) et à préparer les capacités militaires de l’Ukraine APRÈS la fin du conflit actuel. Tel est le sens de l’intention d’achat du RAFALE. Ces avions ne commenceront à équiper l’armée de l’air ukrainienne que dans plusieurs années. Ils participeront alors avec beaucoup d’autres armements européens et américains à la sécurité de l’Ukraine, post-conflit.

Intervention du 16 Novembre 2025 sur France info.