Frappes américaines sur l’Iran, la fin du conflit ? Europe 1
L’Histoire ne cesse de s’accélérer au Moyen-Orient. Les bombardements stratégiques américains sur l’Iran, et la quasi-absence de réaction iranienne, annonçaient un prochain cessez-le-feu.
L’Histoire ne cesse de s’accélérer au Moyen-Orient. Les bombardements stratégiques américains sur l’Iran, et la quasi-absence de réaction iranienne, annonçaient un prochain cessez-le-feu.
Israël a décidé des frappes sur les installations nucléaires, et des dirigeants militaires et scientifiques du régime iranien. Ses recherches secrètes sur le nucléaire militaire ont fini par créer un niveau de risque inacceptable pour Tel-Aviv. La République islamique d’Iran concevait ce flou nucléaire comme l’assurance-vie du régime. Elle a désormais perdu cette protection. La Russie et la Chine ne veulent pas d’un affaiblissement croissant de leur allié, et souhaitent donc un cessez-le-feu. Les Etats-Unis et les membres du G7 appellent à un arrêt des frappes. Comment le peuple iranien va-t-il réagir ? Le 1er ministre israélien l’appelle au soulèvement. Ali Khamenei sera le dernier guide suprême….
Le déclenchement de bombardements aériens sur les installations nucléaires iraniennes (et d'autres cibles) a pris le monde par surprise. Les négociations sur ce dossier étaient en cours entre Washington et Téhéran.
Dans un pays déchiré par 14 ans de guerre civile, entre rivalités religieuses et politiques, la chute du régime de Bachar al-Assad crée une énorme opportunité de sortie de crise. Le nouveau président Ahmed al-Charaa porte cette lourde responsabilité. Un État syrien islamique ou islamiste ? Kaboul à Damas, ou un choix politique, ferme, d’inclusion ? Le rapprochement avec les États arabes, les échanges avec l’Europe et la levée des sanctions américaines plaident pour l’inclusion. La présence d’une femme et des minorités au gouvernement le confirme. La nouvelle Syrie est à la croisée des chemins.
Une énorme explosion a retenti samedi dans le port de Shahid Rjaï, dans le sud de l'Iran, dans la zone du célèbre détroit d'Ormuz, lieu de passage de 20% du trafic pétrolier mondial. Bilan humain très lourd, 70 morts et 1200 blessés. L'explosion s'est produite dans des bâtiments de stockage de Perchlorate de sodium, utilisé dans la fabrication de carburant pour fusées à poudre. Ce produit est livré à l'Iran par la Chine. Cela rappelle les explosions de l'usine AZF en France, et celle du port de Beyrouth. Produit très riche en oxygène, il requiert de strictes conditions de stockage. Négligences humaines, ou opérations de sabotage? Des températures locales autour de 40°C pourraient aussi avoir contribué....
Yemen: triple changement stratégique des Etats-Unis [...]
Le président américain, Donald Trump, a réclamé des négociations avec Téhéran pour encadrer son programme nucléaire et d’armement. L’Iran annonce son refus de négocier.
Cette question est au cœur du débat qui meurtrit le Proche-Orient depuis de nombreuses décennies, autour de la création d’un État palestinien. La “question palestinienne” inclut le futur de la bande de Gaza, après la guerre.
Après plus de de 12 ans de guerre, et finalement la chute de la famille Assad, la Syrie doit se reconstruire, matériellement, économiquement, politiquement, en incluant le retour potentiel de plusieurs millions de réfugiés. Le président (de transition) Ahmed al-Charaa, afin d'avancer sur tous ces fronts, avec un pays en grande difficulté économique, a besoin de réunir autour de lui le maximum de pays partenaires. Il a donc commencé à recevoir l'Émir du Qatar, fin janvier, et à se déplacer, en février, successivement en Arabie Saoudite (où il est né...) puis en Turquie. La pesante présence turque à ses frontières, nécessite un contrepoids diplomatique.... saoudien. La France organise le 13 février une conférence internationale sur la Syrie. MBS devrait y être présent, Emmanuel Macron vient de s'entretenir avec le président Syrien, téléphoniquement, et peut-être bientôt, directement à Paris....
Donald Trump vient de reclasser le groupe Ansar Allah, structurant le mouvement Houthi au Yémen, comme organisation terroriste étrangère. Cette décision s'explique par leurs frappes de missiles contre les navires marchands, et militaires, en Mer Rouge, et sur le territoire israélien. Elle ouvre pour le nouveau président, 2 choix possibles, soit s'arrêter à cette mesure de rétorsion, soit l'utiliser comme point de départ d'une action militaire continue, et internationale, contre ce mouvement. Cette dernière option irait dans le sens souhaité par Israël. Netanyahou a menacé d'éliminer les dirigeants Houthis, comme ceux du Hamas et du Hezbollah. Un autre proxy de Téhéran est mis sous haute pression.