Les attaques des Houthis en Mer Rouge et dans le Golfe d'Aden concernent des navires commerciaux et bâtiments militaires de plusieurs pays, Israël, France, Grande-Bretagne, États-Unis, Japon. Pour contrôler et contrer ces attaques, une coalition militaire internationale va-t-elle se mettre en place ?
Les pertes humaines sont considérables, et dépassent les 10.000 morts, Palestiniens et Israéliens. Les destructions à l'intérieur de la bande de Gaza sont étalement considérables. Du côté israélien la mobilisation de plus de 300.000 hommes, les retraits de population dans les zones de combats, nord et sud, et les tirs de roquettes depuis Gaza perturbent profondément l’économie et la société israélienne.
Les Houthis au Yémen font intégralement partie de "l'axe de résistance" mené par Téhéran contre Israël. Leurs actions contre le territoire et les navires israéliens ont spectaculairement augmenté depuis 3 semaines.
La proximité géographique et les liens historiques donnent une importance particulière à la position de l'Europe dans lE conflit actuel. Il est nécessaire de rappeler que l'Europe a inscrit le Hamas comme mouvement terroriste depuis décembre 2001.
Les négociations de libération partielle ont commencé au lendemain du 7 octobre. De très nombreux pays s'y sont impliqués, Égypte, États-Unis, Qatar, en particulier. Cette stratégie, d'enlèvement et de séquestration, est la marque de la totale implication iranienne. Nous avons actuellement 4 de nos concitoyens retenus en otages à Téhéran. Ces méthodes "d'État-voyou" permettent aux auteurs d'exercer les pressions souhaitées sur les gouvernements des pays des personnes retenues. Ils deviennent également les maîtres des horloges. Pour la libération des 190 autres otages, il faut s'attendre à un très long marathon émotionnel et politique, même si l'armée israélienne parvient à en trouver et libérer quelques-uns.
L'habileté supplémentaire de Téhéran dans cette crise est de capitaliser tous ses gains politiques sans hausser le niveau du conflit militaire. Un élargissement des combats au Liban, et une possible intervention militaire américaine élèverait le risque de sa propre stabilité intérieure, en amenant sa participation à ce conflit élargi....! Pas question de prendre un tel risque quand sa propre population veut se débarrasser de ce régime religieux et liberticide...! Une très vaste bataille politique a été déclenchée au Moyen-Orient depuis le 7 octobre...!
Réconciliation entre le Royaume Saoudien et Téhéran? Quelle réconciliation? Les 2 régimes sont en opposition frontale.
Le premier ministre actuel a avoué une responsabilité dans le désastre du 7 octobre. En réponse, Il est politiquement obligé à court terme, d'élever la voix. Il vient d'évoquer la prise de responsabilité de la bande de Gaza par Israël.
On utilise le mot de guerre dans ce conflit. Ne s'agirait-il pas plutôt d'un conflit en 2 volets? L'un MILITAIRE entre une armée constituée, celle de l’État d'Israël, et les milices radicales, du Hamas. L'autre est profondément POLITIQUE, et oppose Israël, son opinion publique, à ses voisins arabes et musulmans. Mais il implique aussi ses alliés et amis, et l'opinion publique internationale.
La responsabilité des gardiens de la révolution, et donc du régime iranien, dans l'attaque du Hamas depuis Gaza, a été explicitement reconnue et commentée par le conseiller du guide suprême pour les affaires internationales. 48 heures après l'attaque, Ali Akbar Velayati (ancien ministre des Affaires étrangères) a déclaré: "Les États-Unis ont cru que l'élimination du général Soleimani allait priver les Gardiens de la révolution de leur capacité d'action extérieure. Les évènements récents viennent de démontrer le contraire"... Clair aveu du rôle fondamental du régime iranien, et de ses choix. Il est l'architecte d'une stratégie globale contre Israël, et l'organisateur des opérations avec les Gardiens de la révolution.
