ISRAËL-HAMAS: Le grand jeu des négociations

La première trêve en novembre a montré le chemin. La Libération des 132 otages restant aux mains du Hamas, ne pourra se faire sans une autre suspension, voire un arrêt des combats. De Washington à Doha en passant par Le Caire et Tel-Aviv, les négociateurs s’activent.

  • Le Hamas, avec sa stratégie de prise d’otages civils, s’est positionné depuis le 7 octobre comme le maître des horloges. Ses positions maximalistes, libération de tous les otages, contre l’évacuation totale des soldats israéliens de la bande de Gaza, ne peuvent obtenir l’accord de Tel-Aviv.
  • Israël souhaite pouvoir réduire le plus possible l’appareil militaire du Hamas, sa destruction complète étant pratiquement impossible. Un tel objectif passe par une pénétration militaire de Tsahal, dans l’ultime bastion sud, Rafah. Cette pression sur le Hamas est incontestablement une carte importante pour les négociateurs israéliens.
  • Au milieu de ces échanges, le Qatar joue un rôle central, proche de Washington (le Pentagone y possède un centre de commandement aérien régional) et du Hamas, dont il assure une grande partie des revenus.Parvenir à la fin du conflit donnera au gouvernement de Doha une image de faiseur de paix.

Les très nombreux déplacements d’Antony Blinken montrent l’importance que revêt la fin du conflit pour Washington. Il mettrait, aussi, très probablement fin aux attaques des Houthis contre les navires marchands en Mer Rouge. Le chef du Mossad se rend au Caire pour avancer vers cette nouvelle trêve et la libération totale des otages.

Intervention du 09 février 2023 sur i24News.