NIGER, l’ultimatum de la CEDEAO, au service de la diplomatie

Les pays de l’Afrique de l’Ouest savent qu’une intervention militaire au Niger serait difficile et dangereuse. Difficile parce que leurs forces ne sont pas entraînées à affronter ce type de situation politique, et dangereuse, car l’embrasement militaire de la région ferait le jeu des djihadistes.

  • La pression militaire est avant tout destinée à accompagner et renforcer les pressions diplomatiques et économiques sur les dirigeants du putsch.
  • Cette pression est avant tout destinée à faire apparaître de potentielles différences à l’intérieur du mouvement, en travaillant à les transformer en failles, donc en rivalités internes.
  • Cette pression globale a également pour objectif de créer une situation rendant nécessaire des échanges entre toutes les parties, nigériennes, régionales, et internationales

La rencontre entre la représentante du Département d’État américain et les putschistes va dans ce sens. Même si les échanges ont été « difficiles » lors de cette rencontre, ils faciliteront ceux à venir entre la CEDEAO et les putschistes. Élément positif, la poursuite des négociations éloigne, à court terme, le spectre d’une intervention militaire.

Intervention du 6 août 2023 sur TV5Monde.