Téhéran doit absolument éviter le retour des sanctions le 15 octobre, prévues dans l’accord de 2015 en cas de non-respect de ses obligations. Ce snapback aurait de lourdes conséquences sur l’économie iranienne, déjà en grande difficulté. À l’extérieur, l’effondrement du Hezbollah au Liban l’oblige à intervenir diplomatiquement. Le désarmement de sa milice serait une ultime défaite.
L’échec des négociations entre Israël et le Hamas, concernant la libération des otages, place le gouvernement hébreu devant un dilemme : accroître la pression militaire sur Gaza pour libérer les otages encore détenus ? Or, en 22 mois d’actions offensives, l’armée israélienne n’est parvenue à libérer que quelques-uns d’entre eux.
Comment reconnaître un État qui… n’existe pas ? N’assistons-nous pas à un abus de langage dans cette situation palestinienne ? La décision française n’est-elle pas plutôt un encouragement fort à la création d’un État ?
France, the UK and Germany, are proposing to Teheran to resume nuclear talks, for the Iranians to avoid the 2015 agreement "SNAPBACK" mechanism, in October. Economic sanctions will be restored against the Iranian regime if they fail to meet their obligations, mainly the AEIA controls of their sites and equipment. The "stick and carrot" strategy as it is played by the US who bombed the Iranian nuclear facilities, but are still open for negotiation with a zero level uranium enrichment, unacceptable for the regime...
Même après les affrontements de ces derniers jours, qui viennent de se terminer par un cessez-le-feu, les négociations vont se poursuivre. Les sujets sont nombreux : le Golan, les minorités druzes, le contrôle des activités des milices soutenues par l’Iran dans l’est du pays. Le soutien international, financier et politique, au nouveau président syrien Al Charaa constitue un encouragement supplémentaire au dialogue entre Damas et Tel-Aviv. Résultat du retournement stratégique en cours au Proche-Orient : la défaite du Hezbollah au Liban, face à l’armée israélienne, a été le déclencheur…
Prises d’otages et libérations au compte-gouttes : nous retrouvons, entre le régime iranien et le Hamas, deux alliés, le même procédé barbare. Mais la paix se profile néanmoins dans toute la région, car il s’y déroule un total retournement stratégique.
Nos deux compatriotes, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés et détenus depuis plus de trois ans, sans aucune raison valable, viennent d’être accusés d’espionnage au profit d’Israël. Ce régime odieux alimente ainsi la continuité de son combat contre Israël et sa propagande auprès de ses concitoyens. Il veut aussi peser sur le gouvernement français et ses positions concernant le programme nucléaire iranien.
Le bouleversement stratégique au Proche-Orient continue d’étendre sa toile. La chute du régime Assad en Syrie, et le recul stratégique de l’Iran permettent à Tel-Aviv et Damas d’engager des négociations. Leur contenu sera d’abord sécuritaire, concernant le Golan et la population druze, mais cela ouvrira des possibilités ultérieures, tant les besoins de reconstruction et de développement de la Syrie sont immenses. Nul besoin de se presser… En diplomatie, le temps doit être un allié, pas un adversaire.
La destruction de tout ou partie du potentiel nucléaire militaire iranien a été la ligne de conduite des deux pays depuis une vingtaine d’années. La découverte des installations de Natanz et Fordo au début des années 2000 a enclenché ce processus de collaboration militaire et de renseignement. Paradoxalement, l’attaque du 7 octobre, lancée par Téhéran, a permis de réduire d’abord le Hamas, le Hezbollah et les Houthis, avant de réduire la défense anti-aérienne iranienne. La route aérienne vers Fordo et Natanz était alors ouverte.
Malgré la répression qui continue de s’abattre plus fortement que jamais sur le peuple iranien, faut-il continuer à négocier avec ce régime ?
