La réunion de l'OTAN en Lituanie a offert à l'Ukraine, de nouveaux armements par la France et une organisation de son futur vers l'OTAN. - Les missiles SCALP avec plus de 300 km de portée, lancés par l'aviation Ukrainienne permettront des frappes, en profondeur, sur postes de commandement et stocks de munitions russes. Identiques aux STORM SHADOW livrés par les Anglais, ils sont aussi un signe, vers Moscou, de la volonté des alliés de l'Ukraine de poursuivre la modernisation de l'armée ukrainienne. - L'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN ne se fera pas maintenant, juridiquement (de jure) mais se poursuivra irrémédiablement, concrètement (de facto) à travers un comité Ukraine-OTAN, planifiant la dotation de l'armée de Kiev en matériel occidental, autour des standards OTAN, et des procédures d'emploi, communes. - Volodimir Zelensky peut se montrer insatisfait pour la forme, mais sur le fond il ne peut qu'être fier de l'héroïsme de son armée, de l'esprit de résistance de son peuple et de l'armement performant apporté par le Groupe de Contact pour la Défense de l'Ukraine.réunissant plus de 50 PAYS.

Si La milice Wagner et Prigojine s'installaient en Biélorussie, ils se rapprocheraient de la Pologne, membre de l'OTAN. Faut-il craindre ce mouvement ? - Les déplacements des membres de la milice Wagner depuis le 24 Juin ne sont pas clairs. Le camp prévu pour les accueillir en Biélorussie ne semble pas occupé. - Les quelques dizaines de milliers d'hommes du Groupe Wagner suivront en grande partie celui qui les paiera en fin de mois. C'est le Ministère Russe de la Défense qui en Juillet assurera ce rôle - Prigojine semble perdre ses ressources financières, ses sociétés de communication, et son immense groupe de restauration collective. Débranché financièrement par le Kremlin, il perd toute capacité militaire. Le risque de voir Wagner intervenir depuis la Biélorussie vers la Pologne et l'OTAN semble donc plus que minime. La Russie n'a aucun intérêt à mobiliser encore plus l'OTAN contre elle. La Chine ne veut absolument pas d'extension du conflit, contraire à ses intérêts économiques.

La Russie, et le monde, ont été totalement effarés des décisions de Prigojine. Quelles sont les conséquences ? « L’establishment » militaire Russe ne peut être que satisfait de voir disparaître son plus féroce critique. L'armée créditera Vladimir Poutine de la suppression de cette dissonance dans les affaires militaires. Le peuple Russe, à qui le pouvoir a fait croire à une possible guerre civile, lui aussi, créditera Vladimir Poutine de lui avoir évité une guerre intérieure. Mais pour autant la situation Russe reste difficile sur le front économique:15% d’inflation, et des recettes pétrolières en baisse. Le gagnant s’appelle Pékin. La situation militaire en Ukraine sera déterminante pour Moscou dans les prochaines semaines. Un front globalement stable lui vaudra victoire. Un nouveau recul lui vaudra défaite, et d'imprévisibles conséquences intérieures.

Contrairement à l'analyse courante, d'un coup de force, d'un putsch, "la marche vers Moscou" a signifié une" fin de partie", l'ultime bataille de Prigojine, pour négocier son départ. - La prise de Rostov n'était pas le début d'un putsch, mais la fin de l'aventure Prigojine-Wagner. Le retour de cette force militaire à l'intérieur du giron de l'armée a été décidée depuis de nombreux mois. - La première étape fut le signal de l'approvisionnement en munitions. Volontairement limité par l'armée, ce fut la première occasion pour Prigojine de s'en prendre à l'armée. Ce que nous avons interprété comme circonstanciel, était stratégique, et Prigojine l'avait compris. - La deuxième et définitive alerte a été lancée par le ministère de la Défense, exigeant que les membres de toutes les milices militaires privées s'enregistrent auprès de l'armée, afin d'être payés. Après les munitions, les hommes, Prigojine allait se retrouver "détroussé" de sa milice. - Le lancement de l'opération vers Moscou, était sa dernière bataille, sans coup de feu, pour montrer sa capacité de nuisance.... et négocier son retrait.... Seule cette explication globale donne les clés et l'explication d'une opération brève, parce que, ultime, et préparée depuis un certain temps par le Kremlin et Progojine, aussi. Nul n'est venu vers lui. On ne se range pas derrière celui qui va partir..... Loukachenko a joué son rôle habituel d'acteur, au service du Kremlin, pas de négociateur. L'accord a été négocié en dehors de lui. Prigojine maintenant en exil, sera-t-il privé de sa société? La capacité de Wagner, elle restera au service de la Russie.

L'arrivée d'avions occidentaux F-16 en Ukraine fait beaucoup parler. L'arme aérienne sera-t-elle déterminante dans les prochaines semaines ? -Les livraisons de F-16, confirmées par le Pentagone, ne seront terminées qu'en fin d'année. L'offensive attendue sera déclenchée bien avant. -Quelques dizaines d'appareils ne sont pas suffisants pour changer le cours des combats. Ils ont besoin d'aérodromes qui constituent des cibles de choix pour la Russie. -La guerre se jouera au sol, avec des blindés performants, une force de fantassins mécanisés, et des attaques en profondeur, par sabotage et bombardements de précision.

Après une année de guerre, et le recul des troupes russes de Kiev, Kharkiv et Kherson, le front est stabilisé depuis 6 mois. La ligne de séparation s'étend sur plus de 800km. Elle constitue un défi pour la logistique de l'armée russe. La profondeur de ce territoire adossé à la mer est faible, moins de 200km, Il est très tentant pour l'armée ukrainienne d'envisager de le couper un deux, et d'isoler la partie sud, incluant la Crimée. L'armement qui lui a été livré depuis 6 mois lui permet d'envisager un tel plan. Une percée vers Melitopol sera-t-elle tentée au printemps?

Comment interpréter cette décision du Kremlin d'installer des missiles nucléaires en dehors de son territoire ? -Sur le terrain, l'armée russe ne lance aucune offensive. La ville de Bakhmout est toujours contrôlée par Kiev, malgré les énormes pertes russes. Le Kremlin doit donc prendre des initiatives en dehors du champ de bataille, comme ce mouvement de missiles nucléaires, annoncé vers la Russie. - Nous voyons, toujours en dehors du champ de bataille, la destruction du drone américain, et le bombardement d'infrastructures civiles.... Mais l'inflexion de cette situation ne peut venir que du terrain militaire, le reste n'est que gesticulation pour impressionner les opinions publiques européennes, qui n'ont d'ailleurs pas réagi.... - Ce mouvement de missiles vers la Biélorussie ne remet absolument pas en cause l'équilibre des forces nucléaires entre la Russie et les puissances de l'OTAN. Les missiles déjà présents dans l'enclave russe de Kaliningrad sont, eux, plus proches du coeur de l'Europe ...

Une véritable guerre décidée par Moscou. Plus de 300.000 morts et blessés russes et ukrainiens. Un an après l'invasion, 141 pays à l'ONU votent en faveur du retrait des troupes russes du sol Ukrainien. Seulement 6 pays, en plus de la Russie, s'y opposent. Un échec international pour Moscou. 'Europe n'a aucun bénéfice à tirer de ce conflit. Au contraire. La totale modification du marché de l'énergie lui pose de sérieux problèmes. La Russie fait de cette guerre un combat existentiel, mais 100.000 km² de terre ukrainienne, ne peuvent changer le sort stratégique d'un pays de 17 millions de km²: L'Union Européenne a trouvé autour de ce conflit une unité stratégique et militaire qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'imaginer. L'OTAN s'agrandira de la Finlande et de la Suède.... Moscou voulait, au travers de cette "opération militaire spéciale", continuer de diviser l'Europe et diviser l'OTAN. Autres objectifs manqués.