Concernant la contre-attaque russe par le gaz, nous n'avons pas eu de réflexion stratégique à la hauteur de celle de notre adversaire. Nous sommes en état de guerre. Il faut accepter les conséquences des sanctions que nous avons adoptées.
Les contacts entre la Russie et les États-Unis existent, militaires et diplomatiques. Le coût de la guerre est très élevé pour la Russie en nombre de morts, blessés, et pertes de matériels. L'arrivée d'armements occidentaux très précis, crée un problème supplémentaire à l’État-major Russe. Irions-nous prochainement vers une diminution des combats ?
Sur le terrain l'armée russe confirme la priorité donnée au Donbass, indiquée par Poutine. Les ukrainiens subissent la puissance de l'artillerie russe. Les nouveaux armements promis par les États-Unis et les pays européens, dont la France, vont-ils arriver en nombre et suffisamment à temps pour sauver Severodonetsk ? Ces armes de précision peuvent changer la donne. Des contre-attaques ukrainiennes sont lancés au nord et au sud autour de Kharkov et Kherson. Les résultats des combats de ce mois se révèleront-ils essentiels pour définir le sort des armes de ce conflit, et les possibilités de cessez-le feu, proche ou non ?
Les Ukrainiens mènent une contre-offensive dans la ville de Severdonetsk, inattendue. L'esprit de résistance est toujours aussi fort,même après 102 jours de guerre. La Russie change à nouveau le commandement de leurs opérations. Leurs plans ne se déroulent pas comme ils le souhaitent. L'arrivée de nouvelles armes pour les forces ukrainiennes pourrait constituer un tournant dans cette guerre.
La Russie continue d'agiter la menace nucléaire. Elle a débuté cette dialectique dès les premières livraisons d'armes de l'Occident à l'Ukraine. Et heureusement, rien ne s'est passé. La Russie affaiblit sa dialectique de dissuasion. L'armée russe a perdu 30% de la totalité de ses chars, L'extension du conflit en dehors de l'Ukraine semble très peu probable. Ce conflit marquera une accélération d'une rivalité globale entre les Démocraties et les pays dictatoriaux.
La situation reste très incertaine sur le front du Donbass. Deux types de tactiques sont employés par la Russie, les bombardements à distance, et des opérations de franchissement. Pour ces dernières, ils ont connu un sévère revers en essayant de franchir la rivière Donets, plus de 70 engins blindés détruits. La bataille se déroule aussi sur le front agroalimentaire. L'Europe va essayer de faire sortir le blé Ukrainien par la Biélorussie.
Vladimir Poutine n'a pas donné d'indications précises, dans son court discours. Priorité aux nombreux morts et blessés russes en Ukraine. La situation se complique pour l'armée russe sur le terrain sauf à Marioupol. Le temps ne jouera pas en faveur de la Russie, L'Ukraine continue de recevoir des armes performantes et l'OTAN va s'étendre à la Finlande et à la Suède, à l'opposé des intérêts russes ...
La prestation du président russe étonne. Intervention très brève, soutien apporté aux familles des soldats morts en Ukraine, plus de 10.000. Mais Poutine n'a créé aucun élan, semblant lui-même quelque peu las et fatigué. Les dures réalités d'une armée russe non motivée, et opérationnellement défaillante viennent briser le rêve de reconquête de l'Ukraine. Après 8 ans de guérilla et 75 jours de vraie guerre, l'armée russe n'occupe toujours pas la totalité du Donbass. Les arrière petit-fils des soldats de 1945 n'ont pas la même âme. Cette guerre ne pourra pas s'éterniser...
Célébration de la victoire de 1945, au moment où la guerre continue en Ukraine. Étonnante situation. Le Kremlin fait face à la mort de plus de 10.000 de ses soldats dans l'est de l'Ukraine. Difficile de parler de victoire quand Marioupol résiste encore.
La 4ème puissance économique mondiale décide de modifier complètement son architecture d'approvisionnement en pétrole et gaz. L' Allemagne a cru que la main commerciale tendue à la Russie allait modifier le comportement du Kremlin. L'invasion de l'Ukraine l'a conduite à changer très rapidement de stratégie, en 3 phases. La première a été la non-ouverture du gazoduc Nord Stream 2, venant de Russie. La seconde est l'arrêt total de ses achats de pétrole dès la fin de cette année. La troisième phase, l'arrêt de ses achats de gaz pour fin 2024.
