Massive frappe iranienne contre le territoire d’Israël

Depuis le 1er avril et l’élimination, par une frappe à Damas, de 7 officiers des Gardiens de la Révolution, Téhéran avait promis d’envoyer « une gifle » à Israël, selon la formule du Guide suprême de la révolution Ali Khamenei. Le général Zahedi qui y a été tué, dirigeait les opérations de Téhéran pour la Syrie, le Liban, et…la Palestine…!

  • Le régime iranien vient donc dans la nuit du 13 au 14 Avril de faire connaître sa réplique. Plus de 300 engins aériens, de différents types, ont été envoyés, depuis le territoire iranien, vers Israël. Frappe massive dans son intention, dont les objectifs iraniens relèvent de 3 volets, géopolitique, militaire, et psychologique.
  • Jusqu’à présent la rivalité entre Tel-Aviv et Téhéran s’était exprimée soit par des actions indirectes (les milices étrangères pour l’Iran) soit par des opérations de commandos relevant des services spéciaux, pour Israël. Pour la première fois, l’un des protagonistes, l’Iran, prend l’initiative d’affirmer sa puissance, directement, contre le territoire de l’autre. Le 13 avril marque un changement de dimension géopolitique du conflit. Le survol du territoire de la Jordanie, État non belligérant, ajoute à l’élargissement géopolitique.
  • Cette opération illustre l’étendue de l’arsenal militaire de l’Iran, un des objectifs de l’opération. Les drones, plus lents, lancés en premier, et en nombre, ont permis l’alerte et la mise en place d’un complexe et inédit système de détection aérienne, multi-domaine, terre (radars) air (avions) et espace (satellites) inter-états, en situation de réel combat. Une première mondiale sur le plan militaire. La conséquence fondamentale a été la victoire du bouclier (plus de 90% des vecteurs assaillants détruits) sur le glaive (aérien) iranien. L’État-Major de Téhéran n’avait certainement pas prévu un tel taux de destruction de ses vecteurs.
  • Cette initiative créée par la technologie et le nombre, une deuxième assaut par le haut, dans le sentiment de supériorité stratégique israélien, surpris par la rusticité (donc par le bas) de l’opération du 7 octobre. Les effets psychologiques de ce deuxième choc ne se révéleront pas immédiatement, mais auront un impact intérieur, tant dans le domaine politique que dans la vision stratégique militaire.

La défense d’Israël a été l’œuvre d’une convergence internationale de moyens technologiques de très haut niveau, israéliens, bien sûr, mais également des Etats-Unis (présents militairement dans les pays survolés) de la Grande-Bretagne (à partir de Chypre) et de la France (à partir de la Jordanie).

Le commentaire, idéologique, « les États-Unis se retirent du Moyen Orient » devrait commencer ici, son début de fin de vie….. Par cette frappe, l’Iran s’est affirmé géopolitiquement et psychologiquement vis-à-vis d’Israël, mais militairement son action a été profondément inefficace. Téhéran a vu aussi des pays occidentaux résolus se réunir et intervenir contre son action déstabilisatrice….. Il y a ici, un autre acte, fondateur……

Intervention du 14 Avril 2024 sur Radio Judaïca.