Dmitri Medvedev, ancien Premier ministre de Vladimir Poutine et actuel vice-président du Conseil national de sécurité de Russie, poursuit ses déclarations radicales. Après avoir déclaré que l’Occident menait une guerre totale contre la Russie, il a suggéré une réponse de nature potentiellement nucléaire. Une étude réalisée l’an passé a montré que, depuis que l’URSS/Russie détient l’arme nucléaire (1949), ses autorités politiques ont brandi à 105 reprises la menace de son emploi — jamais les militaires russes… On ne peut mieux décrédibiliser sa force de dissuasion ! Un discours dirigé avant tout vers ses concitoyens, et repris naturellement par toutes les chaînes de télévision russes. Malgré tout, il faudra un jour commencer les négociations…

Nous avons entendu beaucoup de commentaires sur la bonne santé de l’économie russe et son taux de croissance de plus de 3 %. Mais qui a cherché à en comprendre le pourquoi ? Qui, d’autre part, évoque le taux de la Banque centrale russe, donnée pourtant essentielle de l’économie d’un pays ?

L’Union européenne vient de lancer un 18ᵉ “panier de sanctions”, centré sur la stratégie de restriction des revenus issus des ventes de pétrole russe. En plus de limitations financières sur des personnes et entreprises du secteur pétrolier russe, il entend limiter à 47,6 $ (au lieu de 60) le prix maximum de transaction. Il interdit également d’importer, depuis des pays tiers, des produits raffinés à base de pétrole russe. L’addition de ces mesures à celles annoncées par les États-Unis, ainsi que l’accélération de la livraison d’armes américaines à l’Ukraine, crée un dispositif global destiné à amener la Russie à accepter un cessez-le-feu, face à de sérieux risques de récession économique.

La rivalité fait partie de l’existence humaine. Elle revêt différents niveaux d’intensité. Ennemis : la rivalité est profonde et permanente. Adversaires : la rivalité est limitée et circonstanciée. Telle serait notre position avec la Russie de Vladimir Poutine.

Avant son élection, Donald Trump avait promis la paix en 24 heures. Élu, le délai fut porté à 90 jours. Le 20 juillet, nous atteindrons les 180 jours… Mais cela ne signifie pas qu’il ne se passe rien…