Nuages géopolitiques sur l’économie mondiale

Sur les 4 Arcs de Crise du Monde, 3 d’entre eux sont en effervescence. La guerre en Ukraine, les tensions militaires en mer de Chine, et les affrontements au Moyen-Orient, alimentent risques économiques, et monétaires à l’échelle de la planète.

  • Le verdict des armes n’a pour l’instant désigné de possible vainqueur entre la Russie et l’Ukraine. De nouvelles offensives sont à prévoir. La stratégie ukrainienne de frappes sur les installations pétrolières russes, maintient le prix du baril autour des 90 dollars, donc au-delà de la fourchette 75-85 des 6 derniers mois. Un dérapage du prix du pétrole serait porteur d’une relance de l’inflation mondiale.
  • En mer de Chine, les heurts maritimes sont de plus en plus fréquents entre navires garde-côtes philippins et Chinois. Pékin est-il tenté par une fuite en avant militaire, pour détrounrer l’attention internationale et domestique de ses difficultés économiques? Baisse de la croissance, et de la population, difficultés immobilières, et chômage en hausse, ctéent un désenchantementt intérieur. Les entreprises vendant en Chine ne peuvent entrevoir qu’une baisse de leurs ventes, à l’exemple des industriels allemands, et des entreprises françaises du luxe, ou au mieux un ralentissement.
  • Au Proche-Orient, les affrontements initiaux entre le Hamas et Israël, se sont étendus aux rebelles yéménites, et à l’intervention directe de l’Iran contre Israël. A nouveau les cours du pétrole ont été saisis de fébrilité. Les frappes contre les navires en Mer Rouge affectent une partie du trafic maritime mondial, et donc les côuts de transport. Les deux sont inflationnistes.
  • Dans une tendance de ralentissment mondial de l’inflation, tous les signaux ne sont pas au vert. La bonne santé de l’économie américaine, et son faible taux de chômage poussent à la hausse des salaires et donc à un taux d’inflation stable. La FED ne devrait donc pas baisser ses taux prochainement. La BCE plus sensible au besoin de relancer la croissance en Europe, et donc à une baisse des taux, prendra-t-elle le risque de baisser la première? La parité euro-dollar en sera affectée, et donc le prix de toutes les importations en dollar, dont l’énergie…..processus inflationniste….

Les nuages géopolitiques n’ont jamais été aussi nombreux au-dessus de l’économie mondiale.

Intervention du 23 avril 2024 sur IDFM RADIO.