Gérard Vespierre, analyste en géopolitique et fondateur du média "Le Monde décrypté", Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro spécialiste des questions internationales et éditorialiste à RTL, Pascal Bruckner, essayiste et philosophe et Thomas Despre, journaliste politique à RTL depuis New York débattent au micro d'Anne-Sophie Lapix dans "On refait le monde"sur RTL.
La signature des accords d'Oslo en 1993 entre le 1er ministre israélien Yitshak Rabin et le Yasser Arafat président du comité exécutif de l'OLP a été suivi, en septembre1995, par les "accords de Taba". Un processus de normalisation entre israéliens et palestiniens était en place. Mais l'assassinat de Rabin, 2 mois plus tard, a gelé ce processus.
La stratégie s'Israël d'éliminer les responsables du Hamas responsables de l'attaque du 7 octobre, a franchi un seuil inattendu. L'intervention de son armée de l'air, frappant la capitale du Qatar, hisse au niveau d'intervention d'Etat, ce qui avait été jusqu'à présent des opérations "grises" des services secrets. Frapper le Qatar, acteur diplomatique des négociations avec le Hamas, élève encore le niveau des conséquences.
Cette parade militaire du 2 septembre 2025 veut commémorer la signature de la capitulation du Japon, ce même jour en 1945… Pékin démontre sa puissance militaire, nouvelle et incontestée. Mais en rappelant l’Histoire, ne serait-il pas intéressant de l’évoquer ? En mobilisant le temps long, passé, que peut nous réserver le temps long, futur ?
En reprenant une vidéo satirique présentant Gaza comme un nouveau paradis californien, l’administration américaine a formalisé un pharaonique projet immobilier et touristique. Il nécessiterait de vider le territoire de sa population en offrant 4 000 € de prime de départ, un an de loyer de relogement et d’alimentation. C’est tout simplement oublier que ce territoire est toujours en guerre. Il lui faut donc, avant toute chose, retrouver paix et sécurité, avant toute reconstruction. C’est une folie de vouloir pousser 2 millions de personnes hors de chez elles, sans lieu d’accueil, au moment où la communauté internationale agit pour la création d’un État palestinien… !
Depuis de nombreux mois, les opérations militaires directes sur l’ensemble du front ont fortement décru. Mais les bombardements nocturnes russes se sont fortement accrus sur les grandes villes ukrainiennes, donc sur des cibles civiles. La stratégie ukrainienne, à l’inverse, s’est concentrée sur des installations militaires et énergétiques en Russie.
Allons-nous assister à la première concrétisation politique du tournant politique Syrien? La chute de Bachar al Assad, a mis la majorité sunnite au pouvoir à Damas, formidable virage. Le nouveau gouvernement syrien a besoin d'une totale stabilité intérieure pour œuvrer totalement à la reconstruction. Signer un traité de sécurité avec Israël représente une opportunité de joindre, stabilité extérieure et intérieure. La cession de l'ONU en Septembre pourrait être un cadre exceptionnel pour la signature avec Israël d'un accord sécuritaire, tout aussi, exceptionnel. Le temps pourrait conduire à un accord de paix, La Syrie rejoindrait alors dans ce statut, l'Egypte et la Jordanie....!
Les Gardiens de la Révolution viennent de lancer d’importantes manœuvres militaires navales. Parallèlement, Téhéran va commencer des négociations nucléaires avec la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
La Russie ne refuse pas le processus pouvant mener à la paix, mais elle n’entend pas jouer un rôle moteur. Vladimir Poutine a autorisé en 2025 ses émissaires à rencontrer les émissaires américains puis ukrainiens pour aboutir à des échanges de prisonniers. Puis est venue la rencontre au sommet avec Donald Trump en Alaska. Maintenant se profile une première rencontre avec Zelensky, très attendue. Pendant tout ce temps, la Russie poursuit, toutes les nuits, ses bombardements sur les villes ukrainiennes.
Téhéran doit absolument éviter le retour des sanctions le 15 octobre, prévues dans l’accord de 2015 en cas de non-respect de ses obligations. Ce snapback aurait de lourdes conséquences sur l’économie iranienne, déjà en grande difficulté. À l’extérieur, l’effondrement du Hezbollah au Liban l’oblige à intervenir diplomatiquement. Le désarmement de sa milice serait une ultime défaite.
